5 bassins
170 m3
Monaco
P. Raymond
5 bassins
170 m3
Monaco
Patrick Raymond
L'Institut océanographique est une fondation créée en 1906 par le Prince Albert Ier de Monaco.
Son site principal, le Musée océanographique, est dédié aux expositions pédagogiques et à la médiation environnementale. Situé à 85 m d’altitude sur une falaise au-dessus de la mer, son aquarium public accueille les visiteurs sur 6 500 m² dédiés aux écosystèmes marins de la Méditerranée aux tropiques.
L’Institut océanographique avait besoin de bassins sur mesure pour une nouvelle installation de 550 m² destinée au sauvetage et au soin de tortues marines :
Le centre de soins fonctionne comme un hôpital pour tortues dans un espace intérieur où seuls des soignants professionnels traitent des tortues sauvées en mer, accidentellement prises dans des filets de pêche, ayant des hameçons plantés dans la gorge ou ayant ingéré des déchets plastiques.
Le centre de soins doit pouvoir héberger les tortues marines de la Méditerranée, en particulier les tortues caouannes (Caretta caretta) et les tortues vertes (Chelonia mydas). Ces animaux marins peuvent mesurer jusqu’à 120 cm.
© M. Dagnino – Institut océanographique
L’Institut océanographique avait besoin de bassins sur mesure pour une nouvelle installation de 550 m² destinée au sauvetage et au soin de tortues marines :
Le centre de soins doit pouvoir héberger les tortues marines de la Méditerranée, en particulier les tortues caouannes (Caretta caretta) et les tortues vertes (Chelonia mydas). Ces animaux marins peuvent mesurer jusqu’à 120 cm.
© M. Dagnino – Institut océanographique
Pour assurer le bien-être des tortues, le système du bassin en plein air devait être capable de compenser les variations extérieures, telles que la température de l’air et le niveau d’évaporation lié à l’ensoleillement et, par conséquent, de surveiller et d’ajuster le niveau de l’eau, la température de l’eau et les paramètres de qualité de l’eau.
Un autre élément important du projet consistait à veiller à ce que les tortues puissent retrouver leur comportement naturel en créant une forme de bassin irrégulière, aussi naturelle que possible, avec quelques cachettes.
Le centre de soins et le bassin de réhabilitation de plein air avaient besoin chacun d’un circuit hydraulique séparé avec son propre système de filtration. Néanmoins, les deux nécessitaient un pompage d’eau de mer, un système de chauffage et de refroidissement, ainsi qu’un système de traitement des eaux usées. Les caractéristiques techniques de chaque zone sont les suivantes :
De la rédaction du cahier des charges à la mise en service effective du projet, ce projet s’est déroulé sur 24 mois tel que décrit ci-dessous :
01
Nous avons organisé une première vidéoconférence avec les parties prenantes au cours de la phase initiale du projet. Elle nous a permis d’obtenir une première compréhension des exigences, des objectifs et du budget du projet. Nous avons soigneusement analysé les informations recueillies afin d’apporter de la clarté quant aux solutions techniques et une estimation approximative des coûts.
Pour un projet aussi ambitieux, la répartition des tâches entre les équipes internes et les prestataires externes a été au cœur des discussions. Nous avons envoyé notre concept de base sous 2 semaines.
02
Après trois mois de validation interne par les experts techniques et l’équipe soignante de l’Institut océanographique, nous avons organisé une réunion sur place. Il s’agissait de visiter les locaux et d’organiser des rencontres informelles avec les équipes.
Pour assurer une coordination efficace du projet, rencontrer les personnes contact des services informatique, technique et des achats est un facteur clé de succès. Suite à cette visite, l’Institut océanographique nous a fait la demande officielle pour un devis et un avant-projet.
03
Pendant la phase de conception préliminaire, notre équipe s’est concentrée sur le schéma de principe hydraulique (Piping & Instrumentation Diagram – PID) qui décrit les aspects fonctionnels du bassin extérieur et du centre de soins. En nous appuyant sur le travail des architectes et des métreurs, nous avons fourni un avant-projet, un planning d’exécution et une offre de prix pour nos services environ deux mois plus tard.
Pour guider l’équipe projet, nous avons réalisé des rendus 3D photoréalistes afin de servir de supports dans nos interactions avec les architectes, les métreurs, les économistes de la construction, les ingénieurs structure et les ingénieurs chargés de la conception des aquariums, tous impliqués dans le projet.
3 mois plus tard, nous avons atteint la phase du concept-design, qui répondait au défi posé par la fenêtre de 10 m de long du bassin extérieur. Nous avons proposé une fenêtre de 21,5 cm d’épaisseur en PMMA pour garantir l’intégrité structurelle tout en offrant une expérience visuelle immersive, grâce à la capacité du matériau à permettre une transmission de 90 à 99 % des rayons lumineux (contrairement au verre).
4 mois plus tard, nous avons finalisé la conception du projet, en incorporant toutes les caractéristiques techniques détaillées tels que le diamètre de chaque canalisation et son implantation exacte. Nous avons envoyé nos impératifs techniques aux équipes internes et aux prestataires externes tels que l’entreprise de construction. Ces exigences comprenaient la conception des sorties d’eau et des évacuations, les systèmes de chauffage et de refroidissement, l’électricité et la plomberie, le revêtement technique des murs et des sols, ainsi que les connexions informatiques.
Pendant toute cette phase, les locaux n’étant pas encore prêts, nous avons travaillé sur la base des plans fournis par les architectes et les métreurs. Nous sommes passés à la phase suivante du projet une fois la signature de notre client obtenue sur les caractéristiques techniques recommandées.
03
La phase d’appel d’offres du projet a duré environ trois mois. Au cours de cette période, nous avons été chargés de créer un dossier d’appel d’offres complet. La documentation comprenait des offres de prix détaillées organisées en lots comparables, des dessins techniques et des prérequis techniques.
En tant que conseillers auprès de l’Institut océanographique, nous avons participé à la présélection des entreprises de construction. Nous avons analysé chaque devis d’un point de vue technique et financier. Nous avons établi un système de notation et participé aux négociations afin de garantir le meilleur rapport qualité-prix. Enfin, nous avons contribué à l’attribution de contrats conformes aux impératifs techniques et aux objectifs du projet.
Par exemple, le verre du bassin extérieur a été commandé au Japon sur la base de nos recommandations techniques. Ce souci du détail dans la passation des marchés a permis de garantir la qualité et l’adéquation des matériaux pour le projet.
05
Notre engagement à fournir un accompagnement complet tout au long du projet s’est étendu à la gestion de projet sur site. Aux côtés d’une équipe de 20 professionnels, dont les soignants du musée océanographique, nous avons facilité l’ensemble du processus de construction du centre de soins des tortues.
Nous avons organisé des réunions de chantier régulières tout au long de la construction, généralement toutes les 1 à 2 semaines. Ces réunions nous ont permis de superviser l’avancement du projet, d’analyser les problèmes et d’assurer une communication efficace entre toutes les parties prenantes. En collaboration avec les entreprises de construction et d’installation, nous avons validé les plans et approuvé les caractéristiques techniques des matériaux installés tels que ceux des tuyaux, et les équipements tels les pompes.
Un autre aspect essentiel dans notre gestion de projet consistait à valider toutes les factures, à suivre attentivement l’avancement des travaux et à veiller à ce que chaque facture reflète fidèlement les tâches accomplies. Cette approche méticuleuse nous a permis de contrôler le flux financier du projet et de traiter rapidement tout écart ou problème potentiel. Nous sommes également restés vigilants dans la gestion des imprévus et dans l’ajustement du planning afin de maintenir les délais avec fluidité.
Le projet a débouché sur un investissement de plusieurs millions d’euros qui a répondu aux besoins du client et attire 675 000 visiteurs par an.
Récemment, l’Institut océanographique a conclu des partenariats internationaux avec le Centre scientifique de Monaco, Oceanopolis à Brest (France), le Burgers’ Zoo à Arnhem (Pays-Bas) et Nausicaa à Boulogne-sur-Mer (France).
Voici quelques exemples de la couverture médiatique dont a bénéficié cette nouvelle installation :
Le Musée océanographique de Monaco utilise également notre logiciel de gestion administrative des espèces aquatiques, Fishlab.