Gestion de la santé des espèces aquatiques : Le guide pour les centres de recherche

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Au-delà des lois et des règlements, les centres de recherche aquatique savent que la santé de leurs espèces aquatiques joue un rôle vital dans la réussite de leurs programmes scientifiques. La gestion de la santé des espèces aquatiques nécessite un traitement des données fiable et efficace en matière de nutrition, de qualité de l’eau, de prophylaxie et de quarantaine.

Le respect des réglementations et l’engagement en faveur du bien-être des espèces ne doivent pas être considérés comme des contraintes. Il s’agit plutôt d’une opportunité pour les centres de recherche aquatique d’améliorer continuellement leurs pratiques et de faire progresser les connaissances scientifiques. Il en va également de leur responsabilité éthique.

Passons en revue le contexte réglementaire actuel et les bonnes pratiques des centres de recherche aquatique performants. Nous abordons également comment les nouvelles technologies peuvent faciliter cette mission et la rendre plus fiable, par exemple grâce à un logiciel de gestion administrative des espèces aquatiques.

Le cadre réglementaire

Que le programme scientifique porte sur la conservation des écosystèmes marins ou sur l’amélioration des méthodes d’aquaculture, les centres de recherche aquatique opèrent avec un ensemble complexe de réglementations et de normes. L’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) publie des recommandations internationales, mais il est important de noter que ces réglementations peuvent varier considérablement d’un pays à l’autre.

Chaque structure doit naviguer dans son cadre réglementaire, ce qui implique souvent des permis, des rapports et l’adhésion à des normes de soins spécifiques. La conformité réglementaire est un aspect fondamental de la gestion de la santé des espèces aquatiques. Elle vise à garantir que la recherche est menée dans le respect de l’éthique.

Si les spécificités des réglementations peuvent varier, les principes restent les mêmes : tenue de registres et délais de déclaration. Si bien préparer la documentation et les formulaires requis est un défi en soi, la saisie régulière des données avec une mise à jour régulière des évolutions réglementaires est clé dans la réussite de vos procédures de déclaration.

Voici les informations les plus fréquemment demandées par les autorités nationales compétentes :

Pour information, notre logiciel LXA_FishLab a les formulaires conformes à la réglementation française de pré-programmés : CERFA 07-0362 ; CERFA 07-0363 ; CERFA 07-0470.

Meilleures pratiques pour la gestion de la santé des espèces aquatiques

Maintenir la santé et le bien-être des espèces aquatiques est une question d’environnement où la taille du bassin, la qualité de l’eau et la nutrition sont adaptées, mais aussi où des mesures de prophylaxie sont mises en place pour prévenir les maladies. Voici les cinq principaux points à prendre en compte dans votre gestion quotidienne.

1 - Gestion de la qualité de l'eau

Qu’il s’agisse de programmes de recherche en biologie marine ou en aquaculture, la synergie entre la qualité de l’eau et la précision des résultats est indéniable. Au-delà de la teneur en minéraux de l’eau, le lien fondamental entre la qualité de l’eau et le bien-être des espèces aquatiques est essentiel. Fournir une eau de mer ou une eau douce exempte de virus ou de bactéries joue un rôle direct dans la gestion de la santé des espèces aquatiques.

Outre la chimie de l’eau, les systèmes automatisés de filtration maintiennent les paramètres idéaux, tels que la température et le niveau de l’eau, pour que les espèces aquatiques restent en bonne santé.

Water quality report for aquatic animal health management
Water quality reporting tool

2 - Nutrition et stratégies d'alimentation

Au-delà d’un environnement sain, une nutrition et des méthodes d’alimentation optimisées améliorent la santé des espèces aquatiques. Les poissons et autres organismes aquatiques doivent disposer d’une quantité et d’une qualité de nourriture adéquates. Compte tenu de la taille de la plupart des colonies de poissons, cela ne peut être laissé au hasard et doit être planifié et enregistré. Un plan nutritionnel adapté permettra d’accroître la résistance de la population résidente en cas de présence d’agents infectieux : un poisson bien nourri est moins susceptible de développer des maladies.

De nouvelles méthodes appelées « Smart Feeding » offrent une nouvelle approche particulièrement efficace en matière de nutrition des colonies de poissons. En utilisant un distributeur automatique ou semi-automatique d’aliments solides, les zootechniciens disposent d’un nouveau moyen de s’assurer que chaque aquarium reçoit la bonne quantité d’aliments. Le distributeur utilise un scanner RFID qui identifie le nombre d’individus. Grâce à sa poignée ergonomique et à son affichage digital, il rend leur travail plus facile mais aussi plus fiable. De plus, chez Luxaqua, nous pouvons connecter ces outils numériques à notre logiciel LXA_FishLab qui enregistrera et contrôlera automatiquement la quantité d’aliments donnée chaque jour.

3 - Enrichissement de l'habitat

La santé physique et mentale des espèces aquatiques est liée. Cela commence par la mise à disposition d’un aquarium de taille appropriée et d’un niveau d’éclairage adéquat. En fonction de l’espèce maintenue, les travaux d’enrichissement réalisés peuvent jouer un rôle important dans l’amélioration de leur bien-être. Il peut s’agir d’aménager des cachettes, de fournir des jouets ou tout autre stimulus qui encourage les comportements naturels. La réduction du stress des espèces aquatiques est un facteur de réussite essentiel dans les programmes de recherche.

4 - Protocoles de quarantaine et détection des maladies

Une maladie est un état pathologique considéré comme nuisible ou anormal pour un organe, un système ou un organisme entier. Elle peut être identifiée par un ensemble de signes ou de symptômes. Les techniciens formés peuvent reconnaître des anomalies telles que des écailles manquantes ou des yeux plus grands que d’habitude, mais il est plus fiable de prélever des échantillons et d’obtenir un diagnostic auprès d’un laboratoire. Une surveillance de près et une détection précoce des maladies nécessitent un protocole avec des contrôles réguliers ainsi qu’un système d’information fiable pour les enregistrer.

Les maladies non infectieuses peuvent être causées par l’environnement, la nutrition ou des causes génétiques, tandis que les maladies infectieuses doivent être causées par des agents infectieux. Pour éviter la propagation des maladies, il faut contrôler l’environnement et empêcher l’introduction d’agents infectieux en pratiquant la quarantaine à l’arrivée des animaux dans le centre de recherche.

Les mesures de quarantaine protègent les colonies de poissons résidents en atténuant le risque d’introduction de pathogènes. Les nouveaux arrivants sont soumis à une période de quarantaine (généralement de 30 jours), au cours de laquelle ils sont étroitement surveillés pour détecter tout signe de maladie.

La période de quarantaine doit être mise à profit pour surveiller les maladies en effectuant des contrôles sanitaires réguliers et des évaluations de la qualité de l’eau. Il est généralement recommandé de limiter le bruit et la circulation dans la zone de quarantaine, ainsi que l’utilisation de lumières tamisées ou rouges pendant les 24 premières heures. Certains centres de recherche aquatique investissent dans des équipements spécialisés, tels que des machines PCR pour la détection de pathogènes à partir de l’ADN. Ces équipements font partie d’une stratégie globale de gestion des maladies. La rapidité avec laquelle vous pouvez identifier et isoler les espèces affectées est essentielle pour contenir efficacement les maladies.

5 – Autres mesures de prophylaxie

La quarantaine est l’une des mesures liées à la prophylaxie, c’est-à-dire les moyens mis en œuvre pour empêcher l’apparition, l’aggravation ou la propagation de maladies. Supposons que les agents pathogènes soient déjà présents dans l’installation. Dans ce cas, l’étape suivante consiste à éviter leur propagation grâce à d’autres mesures de prophylaxie qui sont souvent mises en œuvre dans la conception de l’installation elle-même : accès restreint, séparation physique (laboratoires, outils, équipements de protection individuelle), séparation des aquariums sur des systèmes de filtration indépendants, assainissement (pédiluve, désinfectants) et un plan de circulation selon le principe de la marche en avant.

En multipliant les circuits hydrauliques et de filtration, on peut faciliter l’assainissement complet de chacun d’entre eux à intervalles réguliers. Une conception idéale comprendra des raccords de tuyauterie en PVC afin que des sections de la tuyauterie puissent être démontées pour la désinfection. L’utilisation du bon désinfectant est un point crucial de tout plan de prophylaxie. Les solutions chlorées sont les plus utilisées en raison de leur efficacité.

Nouvelle technologie pour la gestion de la santé des espèces aquatiques

Rester au fait des tendances émergentes en matière de nouvelles technologies peut faciliter et fiabiliser les missions des centres de recherche aquatique. L’une de ces tendances consiste à appliquer des technologies de pointe, notamment l’intelligence artificielle et le machine learning, pour surveiller le comportement et la santé des espèces. Ces technologies permettent de suivre en temps réel les différents individus, aidant ainsi les chercheurs à détecter des changements subtils qui peuvent indiquer des problèmes de santé.

Mais les technologies modernes utilisées dans les protocoles eux-mêmes ne sont pas le seul moyen de faire mieux. L’utilisation d’outils informatiques plus performants qu’un tableur pour surveiller la santé des espèces aquatiques peut faciliter la vie des scientifiques et des techniciens : les erreurs deviennent moins probables, le taux de survie augmente et le remplissage des formulaires réglementaires devient une simple formalité. Grâce aux analyses et aux rapports automatisés, des logiciels comme LXA_Fishlab permettent aux équipes de recherche de collecter des données de façon fiable et de d’améliorer continuellement leurs protocoles de travail.

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